Quel saxophone choisir ? Suivez le guide !

Qui a inventé le saxophone ?

Conçu à Bruxelles entre 1840 et 1845 par Adolphe Sax, le saxophone est un assemblage d’éléments organologiques déjà existants, avec pour nouveau principe l’association d’une anche simple avec un tuyau de perce conique. Le dépôt de son brevet en 1846 déclencha d’ailleurs de nombreuses polémiques quant à l’antériorité de son invention.

Un saxo : comment ça marche ?

Le son du saxophone est produit par une anche conçue sous la forme d’une lamelle que l’on place sur la partie plate du bec, retenue par une ligature. Cette anche est le plus souvent fabriquée en roseau. C'est la vibration de l'anche sur la facette du bec qui permet l'émission du son par la mise en vibration de la colonne d'air contenue dans le corps de l'instrument. Le saxophone fourni de très riches harmoniques, on parle aussi d’un instrument octaviant, c’est-à-dire qui va passer au registre supérieur grâce à une clé d’octave. En fonction du registre que l’on souhaite obtenir - grave, médium ou aigu – il conviendra parfois l’utilisation de divers saxophones. En effet le son d’une même note n’aura pas le même timbre si elle est jouée par un soprano, un alto ou au ténor. Autre caractéristique, les saxophones sont des instruments transpositeurs, c’est-à-dire que la note sur la partition ne « sonnera » de la façon dont elle a été écrite, même si les partitions de saxophone s’écrivent toutes en clef de sol.

Pourquoi le saxophone est un bois ?

Il est à classer dans la catégorie des instruments à vent et appartient à la famille des bois, malgré son apparence, qui l’identifie souvent à la famille des cuivres, même s’il est généralement fabriqué en laiton. Tout comme la clarinette, le saxophone fait partie de la famille des bois en raison de son système d’émission du son que l’on doit à une anche simple battante.

Le répertoire classique

Dès son origine, les compositeurs du XIXe siècle, avides de nouvelles expérimentations intègrent ces instruments au sein de leurs formations orchestrales, comme Hector Berlioz qui dès 1844 fit entendre le 3 février, son œuvre « Chant sacré » écrite pour un sextuor d’instruments à vent, comportant deux trompettes, un bugle, deux clarinettes et un saxophone baryton. Ce dernier fût joué par Adolphe Sax lui-même. Admise dans les musiques militaires en 1845, puis annulée lors de la révolution de 1848 proclamant la IIe République, la famille des saxophones revient en force dès 1855 dans les orchestres militaires. À la fin du XIXe siècle, l’utilisation du saxophone se démocratise pour se retrouver dans les œuvres de Georges Bizet (L’Arlésienne en 1873), Jules Massenet (Hérodiade en 1881), Richard Strauss (Sinfonia Domestica en 1902) et Maurice Ravel (Boléro en 1928). La musique contemporaine n’est pas en reste, et on pourra souligner le travail du compositeur italien Luciano Berio qui écrira entre autres « la Sequenza IXb », une de ses œuvres transcrites pour le saxophone alto en 1980.

Le répertoire jazz

Les lettres de noblesse qu’acquiert l’instrument, telles que nous les connaissons aujourd’hui, débarquent aux États-Unis dès les années 1925. Dans un premier temps, ce sont les clarinettistes qui s’emparent de l’instrument pour apporter une autre sonorité dans les arrangements collectifs. C’est à partir de la moitié des années 30 que les saxophones deviennent une section à part entière dans les plus grands big bands américains. Le début des années 40 apportera à l’instrument ses plus grands solistes dans les grands orchestres, comme Johnny Hodges, Benny Carter et Jimmy Dorsey. Mais surtout Charlie Parker qui deviendra à la fin des années 40 le plus grand ambassadeur du saxophone alto avec la naissance du be-bop. Le saxophone devient alors, tout modèle confondu, l’instrument emblématique de toutes les esthétiques du jazz.

20 saxophonistes emblématiques

- Archie Shepp
- Cannonball Adderley
- Charlie Parker
- Coleman Hawkins
- Eric Dolphy
- Fela Kuti
- Grover Washington. JR
- John Coltrane
- Lester Young 
- Maceo Parker
- Manu Dibango
- Meute
- Michael Brecker
- Ornette Coleman
- Dick Parry - Pink Floyd
- Sonny Rollins
- Stan Getz
- Steve Coleman
- John Helliwell - Supertramp
- Wayne Shorter

Le corps

Un saxophone, de type alto et ténor, est constitué de quatre grandes parties soit le bocal, le corps, la culasse et le pavillon. En partant du haut, il y a le bec qui va être fixé sur le bocal, et sur lequel est fixée une anche simple, au moyen d’une ligature. Ce dernier est de forme conique et va jouer un rôle important dans le résultat sonore et sa facilité d’émission. Dans son prolongement se trouve le corps, percé sur toute sa longueur de nombreux trous, les cheminées, sur lesquelles va être fixée la plus grande partie du clétage, c’est-à-dire l’ensemble des pièces qui constituent les clés. Vient ensuite la partie basse cintrée, la culasse, qui relie le corps au pavillon. Évidemment, cette partie n’existe pas sur les saxophones droits sopranos. Enfin se trouve le pavillon, évasé, cette pièce permettant la diffusion du son. En fonction des modèles, cette partie sera plus ou moins longue, et plus ou moins large. Selon le modèle, l’instrument peut disposer de 18 à 22 clés. Il est généralement fabriqué en laiton puis en finition vernie.

De quoi est constitué un bec ?

Quel bec choisir ?

Les différents types de bec

Les becs les plus courants sont fabriqués en ébonite. Ce matériau, à base de sève d’hévéa, a été inventé en 1839 par Charles Goodyear. Il est le résultat de la vulcanisation du caoutchouc, soit une opération chimique consistant à l’ajout de soufre pour modifier ses caractéristiques. Son nom provient de sa couleur noire, proche de l’ébène. Le bec en ébonite est idéal pour le musicien débutant, qui le choisira avec une petite ouverture afin de faciliter l’émission du son. Si le bec en ébonite est l’un des plus courants, le nombre de référence est lui aussi particulièrement imposant. On pourra ainsi citer, les becs conçus par la mythique marque parisienne Vandoren, fondée au début du XXe siècle, comme les gammes V5 et V5 Jazz, disponibles aussi bien pour les sopranos, les altos, les ténors que les barytons. Le choix est donc très large, et plusieurs autres marques sont présentes sur ce segment telles que Otto Link, SML Paris ou encore Meyer. On peut également s’orienter vers des becs en métal, appréciés par des musiciens qui recherchent un son plus marqué et aux grandes diversités timbrales. Par leur ouverture plus importante, les becs en métal offrent généralement une richesse en résonance d’harmoniques, et se trouvent particulièrement adaptés aux divers styles de jazz. Le fabriquant Brancher propose une gamme de bec en métal constitué d’un alliage de cuivre, poli à la main et plaqué or 24 carats avec les modèles Alto Jazz ouverture en 17, 19, 21, 23 et 25 ou en gris argent, avec les modèles Metal Bright. Enfin, citons les becs en cristal, certes très beau, mais aussi très fragile, et qui de fait ne conviendront pas vraiment aux débutants. On trouve également des becs en résine phénolique permettant un jeu simplifié ainsi que des becs en bois d’ébènecomme ceux existants chez le constructeur Brancher.

Vous avez fait votre choix ? Découvrez tous nos becs

Les anches

Véritable accessoire consommable comme peuvent l’être les cordes pour la guitare, les anches de saxophone doivent être changées régulièrement. En effet, le roseau est fragile et va se détériorer avec le temps, c’est pour cette raison qu’elles sont souvent vendues en boîte de 10. Une anche va se distinguer en fonction de sa force, soit de 1 à 4, par pas de 0,5. On pourra conseiller aux débutants de démarrer avec des anches plus souples, soit une force allant de 1 à 2,5.

Vous avez fait votre choix ? Découvrez toutes nos anches

La ligature

Élément essentiel, la ligature va permettre de solidariser l’anche sur le bec grâce à une vis. Elle peut être fabriquée en tissu, en cuir, en métal ou en bois. Le choix sera fonction, bien sûr de l’esthétique globale qu’offrira l’instrument. La nature du matériau va aussi avoir un impact sur le son, notamment par la souplesse qu’elle peut provoquer dans la vibration de l’anche sur le bec. De nombreuses marques sont présentes sur ce créneau comme Otto Link, Brancher, SML ou encore Vandoren. Arrêtons-nous sur les ligatures de BG France, fondé en 1985 par Franck Bichon près de Lyon. Le fabricant propose d’ailleurs une gamme en tissu qui va permettre d’obtenir un son chaleureux, tandis que la gamme cuir offre un son plus brillant et compact.

Vous avez fait votre choix ? Découvrez toutes nos ligatures

Étui, métronome, accordeur, pupitre, stand, nettoyage…

Pour un jeu en groupe, l’accordeur chromatique pourra être l’accessoire ultime comme peut l’être le Cherub WMT-565. Ce dernier offrira également des fonctions de métronome, d’hygromètre et de thermomètre afin de prendre soin de votre instrument. Si vous êtes de ceux qui estiment qu’un appareil ne sait faire qu’une fonction pour qu’elle soit optimale, vous pouvez vous orienter vers le métronome Korg KDM-3 qui va disposer de huit sons et près de 20 motifs rythmiques distincts.
De même, le musicien jouant seul à la maison, en groupe ou en ensemble à l’extérieur, aura besoin d’un pupitre et d’un stand, qu’il pourra obtenir dans les gammes de produits des marques Manhasset, K&M, RTX ou encore Quiklok… L’entretien de son instrument est un gage de longévité. Et ça tombe bien car il est possible de se procurer divers kits de nettoyage, des écouvillons et autres sèches-tampons chez BG France, Herco ou SML Paris. Enfin, n’oublions pas la protection de son instrument en lui offrant une housse ou un étui comme le propose la marque Gator.

Quelles marques de saxophone privilégier ?

Parmi les marques emblématiques, il faudra compter sur le savoir-faire du constructeur français SML, fondé en 1935 par trois personnes : Strasser, Marigaux et Lemaire. Après de nombreuses ventes et rachats, leur division SML Paris est intégrée au groupe Algam depuis 2010 et se consacre à la fabrication et à la distribution d’instruments à vent, notamment de saxophones. Autre marque incontournable, celle de l'allemand Jupiter fondée en 1980. Pour l’éveil musical ou les plus jeunes saxophonistes, la marque anglaise Nuvo propose une gamme idéale pour les premiers souffles musicaux.

L'éveil musical grâce au saxophone

Comme son nom le laisse supposer, la gamme éveil s’adresse aux plus jeunes et plus généralement aux grands débutants. Avec sa forme ludique, le jSax du constructeur anglais Nuvo Instrumental a été conçu en ABS pour une facilité d'apprentissage et d’utilisation de son premier saxophone, et en reprenant globalement les doigtés de la flûte à bec. Pour des musiciens débutants, adultes et « grands-enfants », un kit optionnel comprenant un bocal et un pavillon droit s’adaptera parfaitement pour transformer l’instrument pour une meilleure prise en main. Le jSax est livré avec deux anches de force 1,5 et 2. Il est également disponible en sept couleurs différentes.

Saxophone soprano en Sib

Le soprano est généralement de forme droite qui rappelle la silhouette de la clarinette, bien qu’il existe certains instruments de forme courbe. Sa sonorité évoque le son du hautbois, tandis que jouée dans les graves, elle va se rapprocher de celle du cor anglais. Le soprano reste plus difficile à maîtriser que ses homologues plus imposants, l’alto et le ténor. Pour un coût d’environ 680 €, le S620-II de SML Paris est un excellent modèle de saxophone soprano d’étude. Il est livré d’origine avec deux bocaux, droit et courbe, qui s’adaptera à toutes les situations de jeu. Il est livré avec de nombreux accessoires, soit un étui, un bec, un couvre-bec, un kit d’entretien BG…

Saxophone alto en Mib

Sans nul doute, le saxophone alto en Mib est l’un des plus populaires de sa famille. Il est dans l’inconscient collectif considéré comme le « roi » des saxophones, et se trouve généralement être le plus étudié dans les conservatoires et les écoles de musique. Pour un coût avoisinant les 1 000 €, le JAS500Q de Jupiter dispose d’une ergonomie à toute épreuve, adaptée aux néophytes comme aux musiciens déjà expérimentés. Sa mécanique est robuste et ses ressorts en acier trempé garantissent une belle précision d’exécution. Il est livré avec un bec, un couvre-bec, un étui et une ligature.

Saxophone baryton en Mib

Le baryton est lui capable de descendre dans des notes très graves. Le sax baryton se distingue des autres instruments par son bocal qui comporte une boucle, et qui permet à l’instrument de garder une taille raisonnable. Le JBS1000 est un modèle de saxophone baryton sorti tout droit des ateliers de Jupiter. Cet imposant modèle dispose d’une finition vernie, réalisé en laiton. Pour un tarif de 3 200 €, l’instrument sera livré avec un étui, un bec, un couvre-bec et une ligature.

Saxophone ténor en Sib

Le ténor dispose d’une sonorité beaucoup plus grave et se trouve être de fait dans le registre médium de la famille des saxophones. Il est le saxophone roi dans le jazz. Sa taille d’environ 80 cm de hauteur et de 1,40 mètre de déroulé. Dans sa gamme professionnelle, la marque Jupiter propose le JTS1100Q, disponible en trois finitions (vernis, plaquée argent), pour une gamme de prix allant de 2 750 € à 3 150 €. Le bocal de type « Sona Pura » a subi un procédé de refroidissement spécifique. Ce sax dispose de clés de cadence réglables et de ressorts plats en bronze phosphoré pour une meilleure finesse dans l’activation des mécaniques.

Quelle est la meilleure position pour jouer du saxo ?

Tout d’abord soignez votre posture ! On peut considérer que la position debout est la plus naturelle pour jouer du saxophone offrant une liberté de mouvement des bras et des mains. Toutefois, la position assise reste la plus courante en ensemble classique. Quoi qu’il en soit, le dos doit être bien droit pour éviter les problèmes au niveau des vertèbres cervicales. De même, le cou doit être bien droit pour favoriser la circulation de l'air, c’est-à-dire ce que l’on nomme la colonne d’air.

Comment souffler dans un saxophone ?

La maîtrise de la respiration est une fondamentale dans la pratique du saxophone. On peut trouver de nombreux exercices afin de pratiquer et dompter sa respiration abdominale. Afin d’obtenir un son clair et précis, il conviendra d’appuyer fermement avec les dents supérieures sur le bec tandis que la lèvre inférieure bloquera l’ensemble d’une manière plus souple.

Comment accorder un saxophone ?

L’accordage du saxophone va se faire sur plusieurs notes notamment sur chaque main. Pour un alto, on pourra utiliser les notes Fa# et Do. Si la note est trop basse, il conviendra de pousser le bec sur le liège, et si à l’inverse elle se trouve trop haute, il sera nécessaire de tirer le bec sur le lège.